Crawl









On habitait une grande maison avec piscine. Ça ne ressemblait à rien. C’était presque un mensonge. Heureusement qu’il faisait trop chaud pour réfléchir. Le soleil nous abrutissait tellement qu’on ne pensait qu’à améliorer nos mouvements, en fluidifiant le retour aérien du bras avant la prise d’appui. Inutile de trop cogner la surface sous peine de diluer sa force dans les éclaboussures, mieux vaut fendre l’eau en douceur, la couper comme une cicatrice fraîche. On avait vite progressé dans la blessure. Parfois, un coup de sonnette interrompait notre séance d’entraînement. On enfilait en vitesse un peignoir, histoire d’être à peu près présentables quand on ouvrait la porte.

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Ce texte a été publié en 2010 dans la revue l’Inconvénient.

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